Extrait des notes de Zunhwyvar écrites au refuge de Stonard, au 9ème jour de la décade du gorille (lune de la force).[Le clan Deerantlers] La déclaration au clan
Khaldruff...
Tel est le nom du Tauren que j'ai rencontré cette lune sur les côtes du marais.
Pelage couleur ébène. Regard marqué. Souffle roque. Paix et sérénité en lui.
Seul les sillons cicatrisés creusés dans ses chairs témoignent des épreuves de la Terre Mère.
Quelques mots et nous étions frères d'arme. Terre Mère est capricieuse dans ces marais, et nous avons bien combattu.
Aucun ennemi ne fut trop fort. Vif, agile, le coeur léger, le poing serré sur ma hache.
Fort, l'oeil perçant, le geste sure avec son bâton de mort.
De retour à Stonard, Khaldruff m'a parlé de son clan, de ses valeurs et du grand cerf. Et j'ai su que nous étions frères d'âme.
Ce soir il me présente aux anciens. Ce soir je ne serai plus seul.
Déclaration de Zunhwyvar aux anciens du clan Deerantlers, nuit du 9ème jour de la décade du gorille (lune de la force).[Rencontre] Grhum le chasseur
"
Je suis Zunhwyvar, fils des esprits et du vent,
longtemps seul, dans des contrées nombreuses, errant,
savoir, connaissances des arts chamaniques cherchant.
Cette lune, Terre Mere m'a vu trouver une place,
et je sens que mon errance est en disgrâce.
Cette lune J'aspire à trouver frères et soeurs,
qui partagent les valeurs de l'honneur.
Et si je suis cette lune autour de ce feu,
c'est parce que vous êtes la famille, le clan,
que j'ai chercher pendant bien des temps.
Et si vous me faites ce don généreux,
mon courage, ma sagesses et mon coeur,
mais aussi mes doutes et mes peurs,
je vous offre.
"
Extrait des notes de Zunhwywvar écrites à l'auberge du marin salé, à l'aube du 10ème jour de la décade du gorille (lune de la force).
La bière des nains est une insulte à l'ordre de Terre Mere. Robe épaisse, nez minéral, goût de terre. Et le sang dans mes tempes...
Lorsque Khaldruff m'apporta ma 5ème peinte, je vacillais. Et remarquais un troll assis derrière mon Terk'La.
Malgré l'alcool, je remarquais son attention soutenue. Mi amusé, mi amer. Regard engageant et lourd de mise en garde à la fois.
Le chaos dans son coeur. Et l'ordre dans son âme. Un troll aussi aiguisé que son arme.
Khaldruff remarquant mon embarra, se retourna avec mal.
- Grhum rugit-il, mon vieil ami !
Extrait des notes de Zunhwyvar écrites dans la taverne de Gadgetzan, au 4ème jour de la décade du tigre (lune de l'agilité).[Cycle Khaldruff] L'épreuve de Khaldruff
Encore seul...
Cette nuit, Khladruff n'est pas venu.
Cette nuit, je suis seul.
Mais je ne peux croire que mon Terk'La ait oublié.
Je ne peux croire qu'il ait trahi sa parole.
Un grand malheur le menace. Je sens la haine et la douleur.
Et la peur...
Je dois trouver Darzag. Sa sagesse est grande. Sa vision par delà les esprits aussi.
Je dois trouver une réponse.
Extrait des notes de Zunhwyvar écrites à la taverne d'Orgrimmar, au 10ème jour de la décade du tigre (lune de l'agilité).
Darzag a raison. Terre Mere a pris Khaldruff pour une nouvelle épreuve.
Ce chemin, il ne doit pas l'arpenter seul.
Pourquoi ne l'ai-je pas ressenti ? Pourquoi les esprits m'ont ils trahis ?
Je dois méditer la parole de Darzag. Faire la paix dans mon esprit.
Faire la paix avec moi-même. Gorfanor m'y aidera.
Et si j'entends ton appel, Terk'La, je ne te décevrai pas !
Extrait des notes de Zunhwyvar écrites au poste du vent libre, au 2ème jour de la décade du singe (lune de l'agilité).[Le clan DeerAntlers] La naissance d'une réprouvée
Ainsi, après le conseil de Revantusk, j'ai pris immédiatement la route des Milles pointes à la recherche du refuge secret de mon Terk'La.
Je le trouvais au bout de deux lunes. Et je n'aimais pas ce que je trouvai.
Des traces de luttes Des traces de haine Et une relique mystérieuse, un médaillon arraché aux assaillants.
Sur ce médaillon, un tauren au pelage ébène brandit un totem noir
Hélas, il n'y a plus guère de doute ce soir.
Khaldruff a été enlevé par le noir totem
Je peux sentir sa faiblesse. Cela me torture
Son regard marqué, son Souffle roque... Tout cela me manque aujourd'hui
Extrait des notes de Zunhwyvar écrites à la taverne d'Orgrimmar, au 3ème jour de la décade du singe (lune de l'agilité).[Cycle Khaldruff] La menace de Kalarn
Ärcana...
Tel est le nom de la petite protégée de Darzag. Il aurait pu être Dremona, tant elles se ressemblent.
Quelle ferveur dans ses yeux, derniers témoins de vie dans ce corps détruit...
Au contact d'Ärcana, j'ai pu sentir tout le fardeau de la dualité des réprouvés.
Le mal dans le corps et la noblesse dans l'esprit. Tel est le don de NerZhul...
Telle est la force d'Ärcana.
Lettre de menace reçue par Zammalthor, Dargum du clan, et lue aux Deerantlers lors du POWOW de l'agilité.[Cycle Khaldruff] L'échec
Trop de questions ont été posées !
Trop de regards indiscrets ont été jetés !
Nous avons vu le troll venir fouiller dans le tipi de Khaldruff.
Cessez au plus vite de fouiner si vous ne voulez pas que malheur arrive à votre "ami" et espérez le revoir...
Il n'y aura plus d'avertissements.
Kalarm.
Extrait des notes de Zunhwyvar écrites au refuge de Revantusk, au 5ème jour de la décade du singe (lune de l'agilité).[Cycle Khaldruff] POWOW de l'agilité
Quand Darzag me tendit le message noir, j'eu du mal à contenir mon émotion.
Le papier en était propre et granuleux, comme la pierre ponce des tarrides du sud
Un moment je m'interrogeais sur cette étrange rugosité... Je ne compris pas tout de suite
L'encre était d'un rouge cuivré rouge du sang de Khakdruff !
J'étouffais mon effroi pour poursuivre ma lecture
Aux derniers mots, je restais un instant interdit, sans voix, vide
D'un ordre puissant, Zammalthor me rappela des morts.
Je tendais alors le message à Gorfanor, qui procèda devant les insistances de l'assemblé, à une lecture à voie basse de la missive
<<
Cet écrit est pour l'ambassadeur du soi-disant clan DeerAntlers.
Délivre ce message aux tiens.
Trop de questions ont été posées !
Trop de regards indiscrets ont été jetés !
Nous avons vu le troll venir fouiller dans le tipi de Khaldruff.
Cessez au plus vite de fouiner si vous ne voulez pas que malheur arrive à votre "ami" et espérez le revoir...
Il n'y aura plus d'avertissements.
une estampille du totem sinistre orne le bas de la page. Aucun nom n'y est indiqué.'
De,
Kalarn.
>>
Mon échec était maintenant rendu public, et la voie de Gorfanor se brisa.
J'avais agi seul, sans son conseil. Quelque chose était cassé en mon second Terk'La.
Même Kiba semblait comprendre ma félonie
Je ne pouvais soutenir les regards de mes pairs
J'articulais difficilement quelques piètres excuses, me repentais en gémissements pathétiques
Ce fut Ruthgaard qui me tira de ma pitoyable complainte. D'une voie forte, il m'imposa silence.
Longtemps, je restais recroquevillé au couin du feu. Impuissant.
Imparfaite petite créature dont se joue les esprits
Longtemps tout ne fut que rage et douleur autour de moi. Guerre, vendetta, je n'en percevais que les échos.. Et la colère de Gorfanor Par ma faute
Encore une fois la sagesse de Darzag nous sauva.
Gorfanor apaisé, je compris que j'étais pardonné
Je compris également que je ne serai prêt pour le rite du passage que dans de nombreuses lunes, si Khaldruff devait revenir d'entre les morts
Extrait des paroles échangées lors du POWOW de l'agilité[Le clan Deerantlers] Zammalthor, orc et chaman
Gorfanor était hors de lui. Une colère inhabituelle se lisait sur son visage. La haine emplissait petit à petit son coeur. Epaulé par les siens, il finit par se calmer. La colère n'était pas utile, il fallait penser. Penser... et agir, vite.
Zunhwyvar pris la parole :
Nous devons retourner dans ce campement des Mille Pointes pour le retrouver.
Gorfanor attentif aux paroles de son Terk'Su ajouta :
Je doute qu'il y soit encore. S'ils souhaitent vraiment le garder, il aura été déplacé. Il nous faut trouver dans quel camp il se trouve.
Darzag, s'aidant de son bâton se leva alors.
Il faut aller explorer chacun des camps du Totem Sinistre. Mais aucun DeerAntlers ne pourra y aller. Ils seront trop méfiants. Il nous faut l'aide d'une personne de confiance, une personne qui ne pourra être soupçonnée. Quelqu'un comme notre frère et ami Tornerage.
Zunhwyvar, surpris ajouta :
Tornerage ? Qui est-ce ?
Gorfanor lui répondit :
Tornerage est un ancien DeerAntlers. Ancien dans les actes, puisqu'il est toujours notre frère. Notre chemin s'est quelque peu séparé, une autre voie s'est présentée à lui. Il est sage, puissant et digne de confiance. Je suis sûr qu'il remplirait cette mission à merveille.
Darzag repris :
Qu'il en soit ainsi. Puisse Tornerage le puissant nous prêter main forte !
Extrait des notes de Zunhwyvar écrites au refuge de Revantusk, au 5ème jour de la décade du singe (lune de l'agilité).
Si Darzag est le père du clan, Zammalthor en est le fils et le saint-esprit tout à la fois.
Lors de notre dernière assemblée, j'ai senti le feu de son âme me consumer.
S'opposer à la parole du maître chaman Zammalthor demande la force de mille Trolls
Quant à notre différent
Mes visions ont l'ardeur d'une vie nouvelle, celle de la foi en une horde meilleur.
Dévotion au clan, force des traditions et recherche de l'absolu sont les siennes.
Mon cur est bien jeune, hélas. Et je crains de me tromper.
« Mon clan est mon soutient.
Un nous sommes, un nous resterons,
Quoiqu'il advienne,
De nos rêves, de nos cauchemars,
Ensemble nous triompherons. »
Zammalthor prononça ces paroles un jour. J'ai foi en elles.
Extrait des notes de Zunhwyvar écrites au refuge de Revantusk, au 4ème jour de la décade du faucon (lune de l'agilité).[Le clan Deerantlers] Ruthgaard Dhognûrz-baiark
Détermination, ambition, orgueil. Telles sont les vertus qui te définissent, Enilaë. Elles peuvent mener à l'excellence, ou à la perte. Car nombreux sont les écueils de cette voie
Nah s'htall Mannoroth erzun
Nul doute que Darzag saura guider tes pas.
Bienvenue en ce clan, ma soeur.
Extrait des notes de Zunhwyvar écrites à Orgrimmar, au 8ème jour de la décade du faucon (lune de l'agilité).[Le sang de Doomhammer] Le doute de Zunhwyvar
Proche de Khaldruff est l'histoire de Ruthgarrd Ombre et lumière, tels sont les tourments qui nous accablent.
Au plus fort de La Passion de Ruthgaard, devant l'effervescence de l'assemblé, je rompis notre cercle sacré, sans savoir si je m'exposais à d'éventuels sanctions. A l'exception de Khornius, exaspéré devant le grand déballage, nuls ne firent attention à mon effronterie. Le grand Tauren me rejoignis bientôt et je pouvais sentir l'ampleur de son désarroi. Mon ami Loin est le temps ou nous ferraillions le cur léger a Zul'Farak
Il y a d'autres formes de colère, dame Vanya. D'autres formes de rage. Et multiples sont les formes de souffrance Le regard hagard de Khornius devant le déchirement du clan en est une Le mælstrom de mes pensées sonnant comme mille tambours de kodos de guerre dans mon crâne en est une autre
Quant à Ruthgaard Son choix a été de tuer son enfant. Il répondra de ce crime dans cette vie et dans l'autre. Car nuls n'échappent à son passé.
Point de pardon. Point de procès. Seul l'ombre et la lumière. L'acte de Ruthgaard est le reflet haïssable de nos propres doutes, car en vérité nous sommes tous des tueurs d'innocents sur le chemin de notre ignorance.
Extrait des notes de Zunhwyvar écrites à Orgrimmar, au 8ème jour de la décade du faucon (lune de l'agilité).[Le sang de Doomhammer] Les notes incomplètes
Ainsi ne te rappelles-tu pas notre première rencontre, belle Enilaë Mon nom s'est-il perdu dans la valse des premiers jours où tu mis les pieds à Orgrimmar ? Le « sang de Doomhammer » Ce nom, vois-tu, il m'a percuté plus fort que ne l'aurai fait ta masse Et il m'a rendu la mémoire !
Que dois-je faire de toi, belle Enilaë ? Je devrais te tuer, mais je ne le puis La brume des doutes est trop dense Et pourtant Si je ne le fais pas aujourd'hui, demain, seras-tu trop forte ?
Et cela me plait, comme je te l'ai dit Cela me plait de te voir ainsi. J'aime ta détermination, ton audace et ton orgueil Quelle guerrière tu feras ! Mais si tu ne veux pas que je te tue demain, il faudra me prouver que tu vaux mieux que cela. La voie de la sagesse sera ta nemesis
Darzag est sage. Darzag est mon ami. Je suis fier de faire partie de son clan. Que dois-je lui dire ? Il a perçu mon agitation Si je me trompe, je risque la mort. Si je ne me trompe pas, et que la prophétie est vraie, alors j'ai peur que le monde que nous connaissons s'éteigne, que la horde redevienne sauvage...
Les esprits se jouent de nous. Enilaë nous a révélé ses grands desseins lors de notre assemblé Chacun de nous a sourit devant tant d'audace Pourtant la vérité n'est pas si loin
Le « sang de Doomhammer »... Ruthgaard sait lui... Hélas il n'a put rien dire, perdu dans le tourbillon du clan, le dos plié sous son fardeau... Il aurait pu me conseillé, et aujourd'hui il est banni...
Extrait des notes de Zunhwyvar, date et lieu indéfinies.
Le sang de Doomhammer
L'élite des légions de la horde. Le fer de lance, sans peur, sans remord, implacable Leur vie était guerre. Ils étaient orcs de sang pur.
Nuls Taurens, Nuls Trolls n'étaient assez braves. Des servants, des esclaves tout au plus. Cette lie de la horde se devait d'être employé comme un outil, puis jeter après usage.
Ma race a souffert de leur agissement brutaux Et lorsque trop de notre sang eu coulé, Thrall interdit leur caste. Déclaré hérétique, certains se rebellèrent. Et Thrall tua leur chef de ses mains.
Telle est l'histoire incomplète du sang de Doomhammer Et elle n'est pas terminée.
Extrait des notes de Zunhwyvar écrites au refuge du Camp Mojache, au 4ème jour de la décade de la chouette (lune de l'esprit).[Le sang de Doomhammer] Le conseil de Ruthgaard
Mon tourment est grand ce soir. Ruthgaard a le sommeil très agité sur une couverture proche. Il semble murmurer un nom, inlassablement et je peux encore entendre ces derniers avertissements
Dremona Enilaë Darzag Ruthgaard Tous ces noms tournoient dans mon esprit jusqu'à la douleur. Le masque tombe Je suis au bord de la frénésie Au plus profond de mon désespoir, j'entends la voix rauque de Khaldruff. Faible mais rassurante Brisée mais déterminée
Je me calme enfin. Ruthgaard est tranquille, les yeux ouverts, il semble me regarder. Mais je sais que son âme est ailleurs, loin sur les chemins menant à la rédemption
Demain, j'irai trouver Gorfanor. Nous devons trouver Tornerage. Et Khaldruff
Extrait des notes de Zunhwyvar écrites au refuge du Camp Mojache, au 4ème jour de la décade de la chouette (lune de l'esprit).[Geste Dremona] L'avertissement de Ruthgaard
»Je crois que le sang de Doomhammer est un souvenir, mais crois-moi, un souvenir peut être bien plus douloureux qu'un coup de hache »
A ces mots, j'ai pu sentir ton propre désaroi, Ruthgaard Dhognûrz-baiark
Je te crois, vieil orc Comme tu me l'as dit, l'idéologie des Doohhammer's blood n'est pas morte avec eux. Rester vigilent et surveiller son retour sous une autre forme sera ma mission.
Et Justement Enilaë et ses grands desseins. Je te l'ai dit, Ruthgaard, je sais qu'elle est tentée pas la voie de ses ancêtres
Pour l'instant, ses aspirations sont dirigées vers le bien de la horde C'est aux Deerantlers de la canaliser. Crois-tu que nous échouerons ?
« Je suis sur que vous y arriverez »
Ainsi parlas-tu, Ruthgaard Dhognûrz-baiark, et par ces mots je compris que tu étais déjà hors du clan
Extrait des notes de Zunhwyvar écrites au refuge du Camp Mojache, au 3ème jour de la décade de la chouette (lune de l'esprit).[Le sang de Doomhammer] Expédition cosmique
« Je suis sur que vous y arriverez »
Ainsi parla-tu, Ruthgaard Dhognûrz-baiark, et par ces mots je compris que tu étais déjà hors du clan
Cela m'attriste, je te l'ai dit. Si, par les actes du Shakh-Baiark, tu te sens ainsi rejeté, alors sombres sont les heures du clan. Crois-tu que Darzag aie tant changé ? Crois tu que le vieil orc qui m'accueilli jadis ne soit plus le même ?
Ruthgaard Dhognûrz-baiark, ton avertissement résonne encore dans mon crâne.
« Si Darzag sais que tu as dans tes proches une amie réprouvée qui commande aux démons, tu seras banni ! »
Je sais le risque que je prends. Car jamais Zunhwyvar n'abandonnera Dremona.
Son frère Tauren était loin maintenant, mais Zunhwyvar avait le visage radieux (ce qui se traduit chez les Troll par une inclinaison si faible de leurs défenses qu'elle est imperceptible aux yeux des non Troll). Ce soir, il avait rompu les arrogantes chaines de la lâche solitude : Il avait laissé libre son cur, découvrant sa nature profonde insoupçonnée. Maintenant, il vivait enfin. Et Gorfanor avait apaisé ses doutes.[La leçon des abeilles] Partie 1 - L'expédition de Zerith
« Gorfanor, mon ami, mon frère, va ! Puisses-tu recevoir paix et confiance aux sources ! Je n'oublierai aucun des mots sages que tu trouvas pour moi ce soir »
Le Troll resta un moment là, l'air perplexe, dans cette nuit sans lune, comme si une réponse devait être rendue à ces paroles en l'air. Hélas nul auditeur n'était venu perdre une oreille dans ces contrées éloignées. Sans doute notre Troll fut-il frappé par cette amère constatation car il décida soudain de prendre nuitée dans un tipi proche abandonné.
Bien qu'imprudent il était de s'abandonner au sommeil profond, feu l'ascète errant des Tarrides ne put se résoudre à maintenir un il de garde. Et les ténèbres se firent.
Et le gros il revint Les chamans connaissent bien cet affreux iris globuleux, porteur de nouvelles et de mensonges, miroir des émotions et des pensées secrètes.
Comme d'habitude, le troll fut transporté dans ses songes, son corps tourbillonnant au travers des flots intemporels. Expérimenté, il ne prêtait que peu d'attentions aux monstruosités cosmo-énergétique qui tentaient de se saisir de son aspect. Sous l'aspect du gros il, éveillé au septième sens, il était insaisissable, même pour ces êtres fantastiques.
Enfin, au bout d'une courte éternité, la volonté du gros il était achevée. Zun, comme à l'accoutumé découvrit un lieu étrange mais familier. Cette fois, il était maintenu au plafond par quelques magies, la tête en bas à ce qu'il paraissait (Zunhwyvar n'en était pas vraiment sûr et il ne s'attarda pas sur cet élément mineur). Au sol, peut-être des orcs. Bruyants. Ceux-ci ne pouvaient le voir, comme cela était la règle pour ce genre de mésaventure. Il y avait querelle sérieuse là-dessous, et deux gros ferraillaient vaillamment. Au bout du compte, le plus gros eu le dessus, à moins que cela ne fut le petit ? Bientôt la tête tranchée du perdant à terre roulait et bondissait. Ou bondissait et roulait ? Ce n'était pas très clair, et cet anomalie saugrenue intriguait Zunhwyvar : c'était souvent les détails anodins qui était la clé de l'énigme. La voie tonitruante qui s'éleva alors de la tête ruinée fendit les hallucinations de Zunhwyvar et c'est parfaitement réveillé dans le tipi abandonné qu'il entendit gronder l'épitaphe prophétique :
« Aujourd'hui, mon sang couvre ces pierres
Aujourd'hui, tu vois ma défaite, Thrall l'ancien esclave,
Aujourd'hui je meurs, mais demain je serai plus fort que jamais
Demain verra le jour où tu mordras la poussière,
Demain ce sang m'apportera la vengeance
Demain la horde sera ce qu'elle fut hier »
Le chaman attendit un moment avant de mettre de l'ordre dans ses pensées. Curieusement, il ne transpirait pas, n'avait ni froids ni faim, n'était pas pris de sanglots, n'était ni assourdi ni même aveuglé Pas le moindre effet secondaire habituel
Au contraire il était serein. Il prit ses notes et se mit un devoir de rédiger la leçon des abeilles que Vanya lui avait inspirée tantôt. Nul souvenir de la prophétie du sang de Doomhammer ne vint le perturber dans sa prose romanesque
Extrait des notes de Zunhwyvar écrites au refuge de la croisée des chemins, au petit matin du 8ème jour de la décade de la chouette (lune de l'esprit).[La leçon des abeilles] Partie 2 - Dymèna, butineuse insouciante
Dur réveil Que s'est-il passé hier soir.. Etait-ce un rêve ? Mon cur vibre crescendo à mesure que les souvenirs me reviennent mes mains tremblent, j'ai les doigts tant crispés que je ne peux contenir un grognement rageur Ma plume de plainstrider tombe à de nombreuses reprises
La lune était haute hier soir Mon cur lourd Mon masque de bienséance prêt à tomber Cette partie de pêche à Grom'Goll commençait à me rendre fouJe ne prêtais que peu d'attention à cette troll des initiés du néant que je rencontrais pour la première foisDyména
Darzag s'approche. Il me parle de Khaldruff. Je répond du tac o tac, sans âme Je ne peux m'empêcher d'entendre l'avertissement de Ruthgaard
SORS DE MA TETE, VILAINE COMPLAINTE !
Darzag remarque mon désarroi mais ne dit mots Il pense que Khaldruff en ai la raison
Puis nous partons. Zerith en pointe vers un lieu dont il fait mille mystères Il m'énerve Tous m'énervent Je veux voir Gorfanor Ou mieux, tuer mille centaures
PEU M'IMPORTE LES LIEUX MYSTERIEUX LE PRETRE ! J'AI BESOIN DE SANG CE SOIR !
Et il continue, l'air tranquille Il ne semble pas entendre la tempête déchaînée de mon cur Ca vaut mieux..
Nous marchons des heures Je me calme légèrement Puis les choses ce corsent Le prêtre parle d'une épreuve de foi Baliverne ! Le jeu consiste à contourner un col en longeant un flan de montagne à pic Je chute lamentablement nombres de fois Heureusement, je ne suis pas le seul empoté Et quand Enilaë accomplie vaillamment la périlleuse escalade, elle commence à me narguer
GROUMPFF J'AURAIS DU TE TUER QUAND J'EN AVAIS ENCORE LES MOYENS TOI !
Je m'énerve.. Je tombe.. Je recommence, inlassablement, au bord de la frénésie J'atteint enfin le sommet et me retire en solitaire en attendant les autres Leur ascension terminée, je me lève un peu trop rapidement et c'est la chute 50 mètres plus bas Tout à refaire Tous me regardent, incrédules.. Zerith ne parvient pas à masquer un geste d'humeur Devant mon incompétence, ils continuent la route et me laisse seul devant la montagne Je suis a deux doigts de pleurer de rage et de rebrousser chemin
ALLES-VOUS EN TOUS AUTANT QUE VOUS ETES ! ALLER CHERCHER VOS CHIMERES DERRIERE LA MONTAGNE ! PEUT ETRE VOUS SENTIREZ VOUS PLUS SAGE !
Ces mots de colère dans ma tête me font sursauter Est-ce la civilisation qui me corrompt ?Est-ce le clan ? Ces sentiments divers que j'éprouve me font peur Avant, tout était si simple Seul la survie importait Le reste n'était qu'artifice Nul place aux émotions Ces sentiments me mèneront- ils à la perte ?
Je me calme enfin. Et reprend l'ascension que je réussi du premier coup Je passe le col et mon souffle s'éteint. Le village Troll que je surplombe alors coupe le flots de mes sombres pensées pendant un long moment Encaissées au plus profond de la petite vallée, les huttes de pilori se dressent chacune comme une incitation à la sérénité et au silence.
Je fond sur la place du village ou la population locale m'accueil. Je ne comprend pas leur mot, mais les faciès éclairés et joyeux de ces Trolls dissipent peu à peu chacun de mes doutes. Une femelle me prend par la main et m'amène ensuite sur une sorte d'estrade où dansent des dizaines de trolls. Me voilà emporté joyeusement par la vague
J'aperçois dans le foule des danseurs des visages familiers Vanya, Zammal et Dyména sont également emportés dans le reflux incessant des danseurs. Je m'approche en rythme..
Avec le recul il est toujours difficile d'identifier à quel instant une vie a basculé Cette nuit, ma nature profonde a commencé son émancipation à l'instant exacte ou je posais les yeux sur le corps dansant et désirable de Vanya. Elle m'invita alors d'une moue moqueuse dans la chaleur incandescente des mouvements provacateurs de ses hanches...
Suite des notes de Zunhwyvar écrites au refuge de la croisée des chemins, au petit matin du 8ème jour de la décade de la chouette (lune de l'esprit).[La leçon des abeilles] Partie 3 - Vanya l'abeille
Devant l'invitation pressante de Vanya, je n'hésite pas un instant. Ce test, je m'y plie avec grande confiance. Car danser fut longtemps mon unique forme d'expression, seul, au plus profond des tarrides, en communion avec les esprits.
Je commence ardemment avec une ouverture intrépide, qui me force à bander chaque muscles de mon corps parfaitement entraîné à cet exercice, que j'enchaîne par un pas simple et viril en souriant autant que me le permettent mes défenses Effet garanti, la cause m'ait acquise devant le regard amusé de Zammal Celui-ci contre-attaque par une envolée survoltée, une ode à l'audace et à l'agilité
J'ai du mal a retenir mon écoeurement : je suis un expert la ou Zammal est un dieu vivant
J'encaisse la bravade, calme le jeu et baisse la garde en signe de respect. Zammal ne bronche pas et m'évite ainsi de perdre la face. Je me demande si ces dames ont remarqué notre petit jeu.
Apres cette présentation chorégraphiée, j'entame une conversation courtoise et galante sur un rythme de danse plus sensuel. Je loue la beauté de ces dames et la grâce de leur toilette. Vanya me renvoie ironiquement le compliment, et je me rends alors compte que ma tenue de lin rouge est bien défraîchie Sous le coup de la pic bien sentie de Vanya, je prend quelque recul avec le groupe et risque un coup d'il sur Zammal.
Ses apparats de lumière force réellement le respect, et il danse tel un loup à l'affût, dirigeant une attention soutenue aussi bien vers Vanya que vers Dyména. Moi-même je peux sentir l'aura de ce prédateur charismatique, prêt à bondir sur ses deux proies Ces trois là sont bien complices
L'ambiance se fait plus animal, et les barrières de bienséance tombent les unes après les autres Je reste réservé, malgré les regards très appuyés de Dymena. Elle essaie plusieurs fois de rapprocher nos deux corps, mais je m'esquive à chaque fois d'une pirouette. Devant mon lâche masque de dignité, elle s'approche de Zammal et caresse langoureusement son corps de ses mains minces et délicates. Sans manquer de remuer ses anches en rythme, elle embrasse àlors tendrement le torse musclé de l'orc devant le regard envieux de Vanya. Le coup est rude et je manque de m'étouffer. Observant mon désarroi avec malignité, Vanya me chochotte que Dymena est « leur » concubine Leur petit jeu tendre prenant fin, Dymena brise le silence et me demande pourquoi je suis tant réservé.
J'en profite pour reprendre le dessus. Parlant comme un livre, je leur explique que je suis libre comme le vent, insaisissable, et qu'en temps qu'ascète errant, fils des esprits, je refuse de prendre femme. L'assemblé est sous le choc d'une telle déclaration, et j'avoue être quelque peu fier de mes effets.
En réponse, Dyména aura ses mots :
« Et bien moi, je suis telle l'abeille ouvrière, profitant des joies de terre
mère, je butine insouciante chaque fleur que je croise »
Suite des notes de Zunhwyvar écrites au refuge de la croisée des chemins, au petit matin du 8ème jour de la décade de la chouette (lune de l'esprit).[La leçon des abeilles] Partie 4 - Défis et désirs
Devant cette hymne à la volupté pleine de promesses, nos danses se font plus intimes. A Vanya de poursuivre :
"Retiens ces paroles, Zunhwyvar. Tu crois vivre à la mode de nos ancêtres, mais tu apprendras bientôt la vérité sur ton errance. Tu apprendras la nature profonde de notre race"
Ces mots sonnent comme un défi dont je ne suis pas sûr de saisir toutes les implications... A mon aise cependant, je compte bien répliquer que c'est alors que l'abeille butine qu'elle est vulnérable, quand Enilaë coupe court à toute envolée lyrique par une entrée détonante. Vêtue uniquement d'un pantalon de cuir moulant et d'une brassière trop courte pour contenir son abondante poitrine, Enilaë entame une danse aussi guerrière que lubrique. Zammal n'a plus d'yeux que pour ce corps délicieux et musclé qui s'offre enfin à nous (mais où est donc sa côte de maille ?).
Dymena semble alors mouchée par l'apparition soudaine de cette jeune effrontée qui monopolise son "concubin". Prétextant un retour urgent sur la capitale orc, elle nous quitte et me laisse sur ma fin dans un sentiment confus de désir contenu. J'observe piteusement son départ, convoitant un dernier regard... Et j'exulte : elle m'a sourit j'en suis sûr !
Tout en dansant lascivement contre Elinaë, Vanya ne perd pas une miette de ma petite victoire. Les abeilles porteraient-elles leurs fruits passionnés ? Le regard ardent qui me consume alors me fait comprendre que la leçon n'est pas encore terminée... Vaillant comme un coq, j'approche de Vanya la prédatrice sans me douter de l'intensité des ébats qui suivront.
POUR L'HEURE, TU NE ME FAIS PAS PEUR, FEMELLE !
Suite des notes de Zunhwyvar écrites au refuge de la croisée des chemins, au petit matin du 8ème jour de la décade de la chouette (lune de l'esprit).
Deux foulées rythmées et je suis sur elle, prêt à déchirer mon corps pour un seul de ses regards flambants Impertinente, elle butine Enilaë malgré mes appels, sans manquer d'observer chacun de mes déhanchements frustrés.
Délaisse cette petite fleur sans saveur, gourmande petite abeille, vient gouter mon miel plus sirupeux, plus sucré. Vient à moi ma belle, je saurai te rassasier.
Enfin elle prend son envol, la reine de la ruche a choisi, je serai son champion d'un soir
Sautant sur cette occasion dorée d'élargir le cercle de ses conquêtes, Zammal plaque violemment Elinaë de sa puissante virilité, l'entrainant dans une valse cavalière aux accents sexuels explicites. Servie sur un plateau, la petite orc musclée n'a pas l'ombre d'une chance face au dandy déchainé
Mon assaut courtois peut donc commencer Furtivement, je pense aux courts moments de ces combats inutiles, avant la bataille et la haine, ou l'on découvre la douce musique de ses sens, et l'amertume de peut-être ne jamais plus ressentir la vie.
Je me tords, et je me fends. Cur battant, sang bouillonnant, je presse Vanya de toute part, ne lui laissant aucun repos, aucun repli. Elle accepte avec ardeur la guerre sensuelle de cette danse électrique. Les secondes se font minutes Les minutes, des heures
Je sens soudain une impulsion plus effrontée, un désir moins contenu. Ses mains se font plus imprudentes, se perdant parfois le long de mon torse bondé. Elle veut rompre la distance de nos corps que je m'obstine à nous imposer. Elle me défie de ses yeux brillants et brise enfin la dernière prison de décence que je m'étais érigé : d'un geste sûr elle balaie sa toilette et révèle un corps sans défaut que seul de minces étoffes de soie ajuster stratégiquement protège de la nudité.
Ô la cruelle estocade ! Dois-je tant souffrir pour découvrir qu'il y a plus que la guerre et la haine en ce bas monde ?
Extrait des notes de Zunhwyvar écrites au milieu de broussaille en Gangrebois, dans la nuit du 6ème jour de la décade de la baleine (lune de l'esprit).[Geste Dremona] L'appel de Dremona
Ce soir, j'ai parcouru Gangrebois la broussailleuse avec Dymena. Nous avons pourfendu des troncs sur pattes corrompus et d'autres joyeusetés encore moins fréquentables. Je ne m'étendrai pas sur ce sujet tant je suis peu fier de moi A vrai dire, j'étais plus concentré sur le derrière de la dame que sur ma rafaleuse quelle médiocrité
Au hasard d'un répit, entre deux escarmouches (quel romantisme !) je tentais quelques flatteries vulgaires ou autres boniments tendancieux Comme je suis banal. Si prévisible. Et tellement prétentieusement courtois !
Ce n'ai pas en imitant le livre que tu séduiras cette dame là, pauvre troll risible ! Elle est d'un autre calibre !
La soirée avançant, je me rendais à l'évidence de mon piteux échec La leçon des abeilles était-elle si loin de moi ? Pourquoi ne trouvais-je pas le chemin de son cur, comme j'avais pu le faire avec belle Vanya ?
Ma rhétorique poussiéreuse aux abysses, je tentais un nouvel hymne à la vulgarité, atteignant le paroxysme de la platitude : et si nous dansions ? Cette forêt ravagée n'est-elle pas un lieu propice à une nouvelle parade charnelle ? Curieusement, la belle résistait à mes appels pourtant si prometteur Pauvre de moi
Ne suis-je donc bon qu'à manier la dague pour occire l'assassin et l'innocent ?
Et pourtant, malgré toutes mes bévues impardonnables d'ascète asexué, j'ai réussi Il a fallu que j'expulse le plus noir de mon cur et de mon âme, que j'avoue mes crimes et mes craintes Et au plus profond de ce crachin immonde, elle a su voir la lumière et me donner espoir en moi et en les miens
Enfin je pouvais crier ces paroles magnifiques, celles qui touchent les curs, fendent les montagnes et atteignent le firmament !!!
Elle interrompit subitement cet élan lyrique pour m'embrasser tendrement. Interrompu dans ma verve, je tentais de répondre fougueusement quand je croisais ses pupilles mélancoliques Alors, je la laissai faire langoureusement, plongé dans l'abime de ses yeux.
...........
Je vois tant de choses étonnantes. Douleurs et amours, fruits de mille expériences. Passions et espoirs, foi en un monde meilleur. Et la vie. La vie pour le meilleur Tout cela je le vois dans tes yeux mon amour
Puis, comme dans un rêve, nous nous séparont lentement. Doucement, tu me dis que tu partiras loin pour longtemps. Une caresse et tu me quittes chevauchant.
Avant que tu ne puisses plus entendre, je me voie criant au vent :
« Puisses ta couche ne jamais être solitaire, Ma Dame ! »
Lettre attachée aux notes de Zunhwyvar, datée du 10ème jour de la décade de la Baleine (lune de l'esprit).
Zunhwyvar, ô mon Zunhwyvar, toi qui m'est si cher, toi qui connait si bien mon fardeau, mon ami, mon père.
Viens à moi ! Viens me guider, j'ai besoin de toi une dernière fois.
Je sombre, tu le sais. C'est le prix pour servir Ma Dame. Elle m'a ramené à la vie, grâce à toi Mais je suis son esclave depuis ce jour.
Aujourd'hui, elle me demande une nouvelle fois de prouver ma loyauté. Elle me réclame un nouveau dû Plus puissant. Pour mieux la servir. Pour mieux la protéger.
Une longue quête dans laquelle je m'engage... Bien trop lourde pour mon petit corps vide. Elle me coutera ma non-vie dans le meilleur des cas, mon âme dans le pire. Car sans toi, je succomberai. Sans toi, le poids de cette tâche sera trop grand.
(L'écriture se fait plus torturée, plus hésitante. Certains mots sont rayés plusieurs fois)
Ne veux-tu point m'aider ? Je sens ton refus à mesure que tu lis mes mots !
Renies-tu ta petite dRémona ? Elle n'est plus digne de toi ?
RRReee
Tu me dois bien ça, mon père. Tu me dois bien ça pour ce que tu m'as fait !
RRReee
Si tu entends mon appel, viens ce soir à Gangrebois.
RRReee
Sinon va au diable rejoindre mon trépas !
Dremona.
Extrait des notes de Zunhwyvar écrites quelque part en Azshara, au soir du 2ème jour de la décade du Lapin (lune de l'esprit).
Ô lune blafarde, toi qui voit finir la fin de cette première mission dépourvue de sens, réchauffe mon cur ! Donne-moi l'espoir que cette quête stérile ne mène pas Dremona à la ruine !
Dremona...
Petit corps sans vie mais non sans âme, tu dors lovée contre mon torse comme au premier jour de notre rencontre, quand tu étais encore une enfant bien vivante de quelques printemps Aurai-je du laisser Rémona dans ce campement humain dévasté pour qu'elle finisses sa courte vie parmi les siens trépassés ? Aurais-je du t'abandonner au nom de notre différence ? Aurais-je du t'abandonner au nom de l'indifférence ?
Aujourd'hui je commence à douter. Par ma faute, tu as été ressuscitée sous le fardeau de NerZhul Par ma faute, tu es devenue une esclave Par ma faute, tu perds ton âme
Je n'ai aucune confiance en ce Niby le "tout puissant", ce gnome servile qui noie ses frustrations en châtiant ses démons de familier. Depuis des jours nous cherchons pour lui la première gangessence en massacrant les satyres legashi d'Azshara. Ca, au moins, c'est un moindre mal
Gangessence Tous ne pas été dit, et quand je vois prêt de toi cette chose incertaine et sphérique luire dans la nuit, je ne doute pas de sa nature démoniaque. Que fais-tu Dremona ? Où nous conduira ton intarissable soif ?
Nuit du 4ème jour de la décade du Panda (lune de la force). Quelque part en Gangrebois[Geste Dremona] CORRUPTION Le piège
L'acolyte Jaedenar attendait patiemment la relève devant l'entré du fort. Traits tirés, cernes profondes comme autant de cicatrices, le jeune démoniste orc était plus mort que vif. Les seigneurs du fort étaient si exigeants avec leurs serviteurs On lui avait promis fortune et puissance, en lieu et place d'une vie terne de péon moyen à Orgrimmar. Aujourd'hui, il était une vulgaire sentinelle. Il avait toujours froid, il avait toujours faim.
L'orc allait aboyer quelques ordres frustrés sur sa vermine de diablotin quand le corps de ce dernier fut spontanément désintégré sous l'assaut des forces obscures de Dremona. Eberlué, l'épée coincée au fourreau, le novice fut déchiré d'une furie de coups de hache et propulsé d'un puissant éclair au loin vers une mort certaine. Fauché à l'âge des promesses, l'esprit ruiné, gémissant à terre, s'étouffant de son propre sang, il pouvait encore entendre les chuchotements de ses agresseurs.
D'abord une voix sourde et grave : « Celui-ci n'était pas hostile »
Le rire cynique qui répondit était celui d'une démoniste : « Ils ont toujours l'air plus amicale, une fois que nous piétinons leur cadavre !»
Zunhwyvar s'abaissa le long du corps détruit, et ferma les yeux de l'orc sans vie. Dans un murmure, il souffla pour le mort ou pour lui-même :
« Tu es libre désormais mon frère.. »
Le troll sinistre se releva et rejoignit sa fille morte. L'incertain couple entra alors dans le fort des ombres.
Si l'aspect extérieur pouvait évoquer un ancien poste elfe, l'intérieur ne laissait pas le moindre doute sur la nature démoniaque des nouveaux maitres des lieux. Ces lieux étaient un vrai condensé malsain de ce que l'art démoniaque pouvait faire de plus caricatural Ici un tas d'ossements pendu à une corde. Là une estrade coiffée d'un autel avec dagues sacrificielles. La lumière rouge sang artificielle et l'odeur de souffre était également de la partie. Par les esprits, que ces seigneurs démoniaques manquent de style !
Le duo d'assaillants s'enfonçait furtivement dans les profondeurs de ces lieux pestilentiels, loin vers les derniers sous-sols, là où Niby le "tout puissant" leur avait indiqué la présence de la dernière Gangessence.
Noires pensées du seigneur Banehollow dans la nuit du 4ème jour de la décade du Panda (lune de la force).
Appel...
Appel...
Réveil
Oui prince.
.
Oui mon prince. Laisse-moi répondre à ton appel !
Un Troll ? Une réprouvée ? Dans mon fort ?
.
Je suis le seigneur Banehollow ! Maître des derniers sous-sols, commandant des horreurs sans nom ! Je ne tolérerai aucune présence inculte en mes lieux ! Tu as bien fait d'interrompre mon sommeil, Xavatis.
.
Ou vous cachez-vous faibles insectes Je peux lire vos pensées, misérables Ainsi, voulez-vous voler mes gangessences ? Pour si peu, vous venez me défier ? Toi la réprouvée, tu commandes aux démons ! Bien ! Viens à moi, je te récompenserai, petite démoniste décérébrée !
Viens à moi !
Non, pas par la !
..
Oui à droite !
Là, attention a mes gardes !
Te voilà enfin, mon enfant Approche, prends mon essence, prends mon sang Et tu seras bientôt à moi !
Pas toi le Troll ! Non pas toi ! Je veux la réprouvée ! Je veux GRRRRRR !!!!
RETOUR[Le clan Deerantlers] La joute des mots
Extrait des notes de Zunhwyvar écrites au refuge de la croisée des chemins, au soir du 2ème jour de la décade du Gorille (lune de la force).
Tout est fini. Ma torche est éteinte. Ma plume est sèche. Mon cur est vide. Mon âme est morte.
Pendant trois décades j'ai parcouru ce monde à la recherche de ma ruine. Je l'ai trouvé je peux le dire.
Qu'as-tu fais, pauvre fou ? Pourquoi tout ce sang sur tes mains ? Pourquoi tous ces crimes, assassin, tueur d'innocents ?
Au diable ce clan qui accueilli jadis un troll solitaire. Je suis indigne de lui.
A la ruine cette horde décadente, qui nourrit de son sein la corruption et le vice.
Ô amour. Ô espoir. Ô passion. Ô berceau des illusions, je vous renie, je vous abjure !
Que cela plaise aux Doomhammer'Blood, j'ai fini de poursuivre des fantômes.
Que cela plaise au totem sinistre, hélas, Khaldruff ne reviendra pas d'entre les morts
Khaldruff mon premier guide. Il est mieux que tu sois dans la tombe, ainsi ne souffriras-tu pas du déshonneur d'avoir été mon Terk'La.
Gorfanor, mon frère. Puissions-nous un jour nous croiser à nouveau, car je veux que cela soit toi qui occise le Troll que je suis devenu.
Darzag, j'ai souillé ton clan. J'ai craché sur les préceptes. J'ai bafoué le grand cerf. Jamais plus je ne pourrais te regarder dans les yeux.
Enilaë, tu n'auras plus à subir le poids de mes doutes.
Aux autres, j'espère que le fardeau de ma félonie ne sera pas trop lourd à porter.
A Vanya, A Dymena. Je n'ai rien à dire.
Mais avant de me retirer de ce bas monde, une dernière tâche m'incombe. Je dois défaire le mal que j'ai contribué à créer. J'aurai repos lorsque la vitae noir de Dremona coulera sur mes mains et en ma bouche.
Alors tu pourras mourir, triste diable.
Un duel de jurons... Voila la dernière trouvaille de mes frères de clan...[Geste Dremona] Apaisement
N'y a t'il pas propos plus importants que ces paroles futiles ? Où sont passés les défis à la mesure de votre grandeur d'âme ? La horde est-elle si sauvage que vous vous complaisez maintenant dans ce triste ersatz d'assemblé ?
J'ai observé vos joutes. Et je n'y ai vu que le reflet de vos frustrations. Ne connaissez-vous plus le poids des mots ? Avez-vous oublié qu'ils peuvent provoquer souffrances aussi cruelles qu'un coup de hache ?
Extrait des notes de Zunhwyvar écrites à la croisée des chemins au soir du 8ème jour de la décade du Gorille (lune de la Force).
Debout devant l'hôtel des ventes, le cur serré, je te regarde partir au loin. Je peux sentir ton désarroi devant mon imperméable masque. Tu veux m'aider, tu souhaites apaiser mon cur, et bannir les cernes profondes de mon visage Pour l'amour que j'ai pour toi, Vanya, pour l'enfant que tu portes, je me dois de refuser. Je ne veux pas te commettre dans mes crimes, je ne peux pas te faire souffrir ! Permet-moi de te préserver
Je pense alors à chacun de mes frères qui tentent de m'aider, et mon cur est moins lourd.
Zammal, je peux encore sentir ton courroux protecteur, celui d'un père vers son fils. Je sais que tu me comprends. Ce que je dois faire, je dois le faire seul. Tu es opposer à cela, mais tu connais les affres de l'inexpérience, son impertinence, son impudence. Tel est le chemin que je dois arpenter pour apprendre. Tu sais aussi que le jour viendra où j'aurai besoin de toi. Et ce jour je pourrai compter sur toi.
Darzag, je devrai me confier à toi, je devrai tout te dire, mais je ne le puis. Quand je t'ai vu à notre dernière assemblée, vaciller sous le poids de tes responsabilités, vaciller devant les agitations intestines du clan, les larmes aux yeux devant la renaissance de Grhum, j'ai su que je ne devais pas alourdir ton fardeau.
Gorfanor, mon rempart indéfectible. Je suis le petit frère imprudent, le rejeton effronté. Tu es le grand frère attentif, vif et agile pour me sortir du mauvais pas Je sais que tu veilles sur moi !
Enfin Ruthgaard, vieil orc à la peau dure et au cur tendre ! Encore une fois, tu as su trouver les mots justes, le conseil avisé, celui qui est miel à mes oreilles. Si tu es le seul à qui je puis me confier, au fond je sais pourquoiTu es comme moi, un tueur, un briseur d'innocence Pour toi, chaque jour est un combat permanent contre l'obscurité. Et chaque jour voit ta victoire éclatante, celle de l'amour sans concession que tu portes aux tiens et au clan. Je suivrai ton exemple, je vaincrai ce mal qui me ronge, je briserai les chaines de la colère, de la peur et du désespoir
L'air indécis, accroupi devant sa paillasse de la croisée des chemins, Zunhwyvar récitait la prière que Ruthgaard lui avait apprise.[Rencontre] La marche pour la paix
«
Ô tristes pensées, souvenirs funestes,
Retournez aux abymes de la nuit,
Dissipez vos regrets, votre colère amère,
Car ce soir je ne serai pas votre réceptacle.
Ce soir j'ai foi en ma vie,
Mon cur peut sentir l'amour des miens,
La chaleur de ma famille apaise mon âme,
Ce soir l'espoir est plus fort que le chagrin !
«
Depuis des lunes la voix mélancolique ne s'était plus faite entende. Mais chaque nuit le Troll craignait son retour. Ereinté, le visage ridé sous le poids de son fardeau, le troll hésita encore un instant puis sombra dans le néant du repos.
Dors, tant que tu le peux encore, chaman. Tu te crois sauver ? Guéris ? Si facilement penses-tu que tes crimes vont s'oublier ? Espères-tu vraiment avoir le soutien de ton clan ? Où étaient-ils quand en Ashenvale tu commettais l'irréparable ? Point d'amis ne furent présents pour te sauver de l'abime L'as-tu dit à Ruthgaard ? L'as-tu dis à Gorfanor ? Quand ils auront vent de cela, tu seras banni ! Et ils apprendront bientôt !
Dremona est jalouse de toi et de l'amour de ton clan ! Elle veut briser ce qui vous uni ! Elle ne reculera devant aucune félonie ! Déjà elle cherche à te trahir en se confiant à Gorfanor ! Tu sais ce que tu dois faire ! Libère ce corps mort de son âme corrompue. Libère Rémona ! Il est temps de mettre fin à ton odieuse création !
Une toux rugueuse se fait entendre derrière Gorfanor, et un troll ratatiné sort de l'ombre du grand tauren. La mine est ridée, le dos est courbé sous le poids de quelques fardeaux invisibles. Il ne porte pas le tabard clanique.
Il parle d'une voix sourde
«
Je suis Zunhwyvar, et une nouvelle fois le clan va me voir exprimer mes grognements
L'entreprise de ton clan est noble, Kalenthorm, et sache avant tout que je respecte profondément votre engagement.
Mais je te le dirai sans autre forme de détour, Kalenthorm : il est trop tard pour la paix. Le temps des vieilles alliances est révolu.
Car nous sommes hélas une maigre poignée à entrevoir les conséquences de ces guerres futiles. Les peuples libres se déchirent un peu plus chaque jour. Les tambours des Kodos de guerre grondent en Alterac, les escarmouches se multiplient au goulet des Warsong, et le sang coulera bientôt dans le bassin d'Arathi.
«
Le troll marque une pause. Khornius soupire bruyamment, Gorfanor semble vouloir dire quelque chose, et Enilaë ricane l'air tranquille.
«
L'entente des peuples est notre idéal. Mais nous ne devons pas être aveugles aux tristes réalités de ce monde. La horde et l'alliance se croient à nouveaux fortes et puissantes. Arrogantes, elles ont déjà oublié leur ennemi commun pour des luttes d'influence terre à terre qui font ressortir les vieux griefs. Aussi, jamais la marche blanche ne sera entendu.
Ne courrez pas après cette illusion ! N'épuiser pas vos forces à chercher un symbole à l'absurdité de ce monde !
Notre mission est de rester vigilent aux pièges de Ner'Zul. Nous devons nous préparer à sa frappe terrible. Les mortes légions du nord seront bientôt prêtes. L'assaut sera lancé sous peu.
«
Le troll poursuit d'une voie claire et forte
«
Les lancent trembleront alors et les boucliers voleront en éclat !
Les cités seront violées, les coeurs ravagées et les enfants de terre mère tués,
Puis quand la ruine et l'oubli menaceront nos nations,
Quand la horde et l'alliance auront perdus leur éphémère splendeur,
Alors l'union sera possibleAlors les vieilles alliances seront à nouveau honorées.
Ainsi fut-il, ainsi il sera toujours
Demain je serai prêt à sentir le souffle épique de la mort..
Demain je serai prêt à mourir peut-être, à renaître sûrement,
Et connaître la dernière alliance des hommes et des orques !
Et enfin la chute finale de Ner'Zul
Alors, noble Kalenthorm ? Serons-nous prêt ou continuerons-nous a courir après des chimères ?
«
Sur ces quelques mots, le troll tousse légèrement et rejoint son compagnon Gorfanor sans manquer de s'incliner devant son interlocuteur.
Extrait des notes de Zunhwyvar écrites au camp Mojache, dans la nuit du 8ème jour de la décade du tigre (lune de l'agilité)[Cycle Khaldruff] Boire et déboire
L'ombre du totem sinistre évanouie, je m'appliquais à une destruction systématique de ma raison. Une ordalie par le feu de l'alcool en quelque sorte
Aujourd'hui, peu de souvenir précèdent mon réveille et mon départ pour Feralas J'ai vu Dymena car la puissance de son nectar chatouille toujours mes papilles olfactives. Lui ai-je remis le témoignage de mon attachement ? Mystère
Mes derniers moments de lucidité devaient prendre la forme d'une jeune Troll toute fraichement adoptée par le clan Je crois bien qu'elle me vouvoyait et me traitait avec une déférence ostentatoire Elle eut ces mots j'en suis sûre :
« la chaleur du cur, cela aussi est nouveau pour moi »
Je ne sais par quelles paroles livresques je me répandais alors, nul doute qu'elles furent à la hauteur de mon enivrement. Seul persiste en moi la profondeur d'un regard, celui qui transporte les êtres jusqu'aux abysses, reflet brisé d'une âme peinée
Village des Shatterspears, au petit matin du 7ème jour de la décade du tigre (lune de l'agilité)[Cycle Khaldruff] L'anéhantissement du totem sinistre
Un troll vautré piteusement dans la boue au bord de l'étang. Il gît inanimé au milieu des épaves de chope et il tient à la main un vide-gosier rudimentaire à moitié-rempli d'un improbable alcool. Sa cape en soie pue l'urine et le grog à la cerise passé. Son chapeau gris flotte tranquillement sur l'eau à ses pieds.
Soudain réveillé, il crache du sang et du sable.
« Combien d'ennemis n'ai je pu occire pour errer ainsi, l'âme ruinée et le
corps ravagé ? Mais Ces bâtards m'ont baptisé avant de me laisser pour
mort ! »
Levant lentement la tête, le troll est alors pris d'une quinte de toux sourde avant de régurgiter spasmodiquement sur l'étoffe qui lui sert de repose tête. Les yeux plissés sous la douleur et l'effort, il découvre alors entre les mucosités répugnantes que le riche tissu est orné d'une tête de cerf.
« Mais c'est le tabard du clan ! ».
Ainsi Zunhwyvar souilla le tabard de son ancien Terk'La Khaldruff
En un éclair le troll est sur pieds, titubant en direction du village ensommeillé. La marche sera longue aujourd'hui. Il aura tout le temps de décuver à dos de griffon sur la route de Feralas. Il y a un rendez-vous à ne pas manquer. Là-bas le sang et les trippes vont couler.
Extrait des notes de Zunhwyvar écrites au camp Mojache, dans la nuit du 10ème jour de la décade du tigre (lune de l'agilité)
Le prodige des totems a porté ses fruits. La plupart sont morts noyés. Les autres ont été traqués et mise à mort. Pas de pitié. Pas de prisonniers. Je peux encore voir ce jeune tauren s'enfuir. Je peux encore voir Zammal le foudroyer, aussi sûrement qu'il aurait écrasé un insecte. Aucune émotion ne traverse le visage du dandy tueur. Pas plus que sur le mien.
Ainsi le totem sinistre sombrera dans l'oubli. Notre courroux n'épargnera ni les vieillards, ni les femmes. Quand l'ignoble affront aura été lavé dans le sang de tous leurs enfants, quand kalarn pendra à un gibet pour le festin de ses propres vautours, peut-être la furie des Deerantlers prendra fin.
Hier je ravageais les elfes magnifiques en Ashenvale, aujourd'hui voit la fin par nos mains des taurens au pelage ébène. Le défilé des ombres des innocents sera long quand viendra le jour de notre ruine
Extrait des notes de Zunhwyvar écrites au camp Mojache, dans la nuit du 3ème jour de la décade du singe (lune de l'agilité)[Cycle Khaldruff] La fin de Kalarn
Je connais tous les secrets des Tarrides. Elles ne sont pas si loin, ces lunes solitaires qui me voyaient arpenter ces terres immenses, avec comme seuls compagnons une hache émoussée et une outre d'eau des bassins oubliés.
Les jeunes éclaireurs que j'ai sous mes ordres sont surpris de voir un troll à son aise dans ces terres désertiques, la foulée si légère, l'il si averti. Je sais éviter chaque écueil, parlé aux oreilles des plainstrider bornés comme aux rôdeurs des savanes, et il n'y a pas un autochtone qui ne connaît pas mon nom. Même le peuple tranchecrein respecte mes totems !
Du repère d'Ishamuale aux bas-fonds des cavernes des lamentations, de la carrière de Bael modan aux remparts de Mor'Shan vers Ashenvale, point de trace de mon ancien Terk'La. Quelques feux éteints, des cadavres de centaures ruinés au bâton, mais rien de concret
Chaque jour je fais mon rapport à Zammal, et chaque jour nous rapproche du gouffre des incertitudes Cette nuit à la croisée, je sens le regard de Zammal se poser sur moi à mesure que j'écris ces notes. Son noble maintien est quelque peu défraichie par ces jours de guerre, mais je sens toujours la flamme dans ces yeux, en particulier quand il raconte à voix basse et sourde les batailles de la barricade et le combat sans espoir de l'aube d'argent.
Un jour prochain, nous irons guerroyer ensemble contre le fléau et la peste des terres de l'est. Mais pour l'heure, il nous faut mener le combat sur nos propres terres et anéantir la menace du sombre totem
Extrait des notes de Zunhwyvar écrites au refuge secret des Tarrides, au matin du 7ème jour de la décade du singe (lune de l'agilité)[Cycle Khaldruff] L'égarement de Zammal Thor
« Kalarn, ta vie comme ta mort n'auront été que colère et souffrance,
Puisses-tu sur le chemin du Néant, trouver la paix de l'âme »
Telle est l'épitaphe que je prononçais à la douce brise de Mulgore, comme un faible murmure aux oreilles de Kalarn, la main sur ses yeux à jamais clos
Gaark et Vanya approuvèrent en silence, tandis que Viezna était toujours pétrifiée de stupeur depuis le début de la descente aux enfers de Kalarn, qui avait vu les Deerantlers revêtir le masque des bourreaux.
Comme à son habitude, Enilae restait impassible, se demandant pourquoi on attachait tant d'importance à la dépouille de cette traîtresse.
Les autres Deerantlers étaient partis depuis longtemps.
Puis, Vanya et moi liâmes nos esprits pour rendre à la terre le corps de Kalarn. Même Enilaë ne put retenir un mouvement de surprise quand celui-ci disparu dans un souffle de vent, absorber par la terre mère en un tout unique et universel.
La mascarade prenait fin, seul restait à mener la battue jusqu'à Thunder Bluff avec l'accord de Cairn. Khaldruff y serait peut-être Vivant ou mort.
« Ceci est mon espace » affirma Zammal.[Cycle Khaldruff] Tristes songes à Thunder Bluff
Darzag avait reculé. Pas Zunhwyvar.
« Je ne peux croire ce que j'entends » souffla le troll incrédule
« TIRE-TOI ! »
L'injonction était fluide, le ton ferme et la voie sourde. La menace n'était pas voilée. Le regard était sombre et déterminé, comme à chaque fois que Zammal avait occis un de ces misérables du totem sinistre.
L'ordre ébranla Zunhwyvar. Le sang lui monta aux tempes, la rage était proche. Les deux chamans se dévisagèrent alors un long moment. Il n'y avait pas de feu dans les yeux de Zammal, seulement le vide de l'abnégation sans limite. Et Zunhwyvar vit dans cet abysse l'image de ses propres doutes, l'image de sa propre corruption Le troll se calma car il savait qu'il n'y avait rien à faire.
« ZUNH !».
L'appel du Shakh-Baiark percuta Zunh. Celui-ci prit ses jambes à son coup et fuya son ancien compagnon, comme si le diable était à ses trousses...
Le Troll caressait avec douceur le pelage ébène de son ancien Terk'La. Le tauren n'était plus que l'ombre du druide qu'il avait été. Il était considérablement amaigri, et ses vieilles cicatrices couraient sur l'ensemble de son corps, comme si ces marques anciennes profitaient de la faiblesse de leur maitre pour manifester leur éclat. Zunhwyvar appliquait avec patience les herbes médicinales que lui avait données Vanya la belle sur le torse rabougrit de Khaldruff.[Cycle Khaldruff] A l'ombre du Dandy
L'air était doux a Thunder Bluff, et Gorfanor venait de partir se reposer dans son refuge privé. Le troll repensait à son compagnon chaman, Zammal Thor, qui arpentait en ce moment même les dangereux sentiers de la perdition Son amour pour sa fille l'aveuglait, cela semblait évident Pourtant, Zunhwyvar ne pouvait s'empêcher de penser que la situation n'était pas si simple Darzag avait eu l'air très soucieux, et très fatigué Il n'avait rien lâché devant la curiosité attristée du Troll
Plongé dans ses pensées, le troll ne remarqua pas tout de suite les faibles spasmes qui agitaient le tauren. Zunh tenta de calmer le tauren, lui récitant toutes les prières, tous les poèmes de son répertoire, tous les doux murmures que Dymena lui avait appris
Quand le délire prit fin, Zunhwyvar pris sa décision. Dans sa fureur pour protèger sa fille, qui sait ce que Zammal pourrai faire endurer à Khaldruff ? La determination du dandy était clair, même Darzag n'avait su le raisonner...
« Je sais qu'il ne reculera devant rien. Je le sais car je suis comme lui »
Bien qu'amaigri, le tauren pesait au moins deux fois le poids du troll. Celui-ci le hissa sur ces épaules, aussi facilement qu'il avait pu soulever Dymena dans leurs chastes étreintes passionnées. Loin de Mulgore, il s'enfonça dans les Tarrides, là ou aucun Deerantlers ne pourrait le trouver, mis à part Gorfanor
Extrait des notes de Zunhwyvar écrites dans une caverne sombre des tarrides, dans la nuit du 9ème jour de la décade du singe (lune de l'agilité).[Cycle Khaldruff] Réconciliation et fin du cycle
Deuxième couché de soleil depuis l'égarement de Zammal Thor. Je veille Khaldruff avec attention. Gorfanor est venu à deux reprises relayer mes gardes et nous avons parlé du Dandy. Rester cachés avec le tauren affaibli dans l'ombre n'est plus possible. Nous devons affronter la lumière et percer l'abcès avec notre frère.
Lettre de Zunhwyvar envoyée à Zammal Thor, orc et chaman du clan Deerantlers au 10ème jour de la décade du singe (lune de l'agilité).
«
En souvenir de ces longues journées passées à la battue des tarrides, je ne peux me résoudre aux graves propos que tu as tenu il y a deux nuits.
Je persiste à croire qu'ils étaient le fruit de la colère, que mon oreille n'aurait pas du se trouver la, et que je n'aurai pas dû interférer dans la conversation avec notre père.
Au nom du clan et de l'amitié qui nous uni, j'invoque ta présence autour d'un grog pour éclaircir tout cela.
Zunhwyvar.
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Extrait des notes de Zunhwyvar écrites à la croisée des chemins au soir du 8ème jour de la décade de la chouette (lune de l'esprit).
Ainsi le dernier héritier des Doomhammer's Blood prit la direction militaire d'un des 10 clans majeurs de la horde.
Devant les sages du clan, face à un Shrak'Motsham incomplet et en l'absence du Mazauk'Shakh actuel, Darzag le père impose au clan l'impulsion qu'il croit juste.
Enilaë Tarkor Shall, ton empreinte dans l'histoire de la horde vient d'être graver avec force. Quelques soient tes desseins, tu auras maintenant le pouvoir politique et le crédit de tes pairs pour les porter jusqu'au firmament.
Bientôt ton nom sera scandé par toute la Horde !
Tu écarteras les Océans, tu feras fuir les vents et pâlir les flammes des enfers !
Ton nom n'auras d'égaux que ceux d'Orgrimm ou de Dommhammer eux-mêmes !
Et si la prophétie doit s'accomplir, si la horde doit redevenir sauvage et sanguinaire, peu m'importe ! A la fin, tout ne sera plus que cendres fumantes. Et le défilé des ombres des innocents sera long quand viendra le jour de notre ruine
Il n'y a qu'un seul ennemi, qui mérite d'être combattue. Et si la horde doit être indomptable pour que celui-ci soit défais, alors qu'il en soit ainsi !
« Les fleurs attirent l'attention des hommes qui les utilise et les cultive pour l'ornementation intérieure et extérieure. Les fleurs inspirent les artistes, peintres, poètes... »[La déception d'une fleur effrontée] Un bourgeon prometteur
Extrait des notes de Zunhwyvar écrites à la croisée des chemins au soir du 8ème jour de la décade du lapin (lune de l'esprit).[La déception d'une fleur effrontée] Butinerie...
Ce soir a vu la rencontre d'un vieux troll cynique et d'une jeune fleur de peu de printemps. Un petit bourgeon prometteur, dont l'éclosion prochaine découvrira saveurs goutteuses et effluves raffinées à qui saura butiner. Mais jeune fleur est fragile, elle cherche abeille(s) à la mesure de son nectar avec innocence et spontanéité. Pourvu qu'elle ne soit pas piétinée !
Jeune fleur est effrontée Elle a sécrété son jus sucrée par la voix des esprits, attirant le vieux troll que je suis jusqu'à la Puissante. Elle cherche mâles comme un vieil aveugle cherche sa canne tombée. Belle gazelle au foyer des loups, elle peut d'un écueil trouver mal à son pieds
Jeune fleur est impertinente Elle me défie encore par pensées. Elle veut être maîtresse de mes nuits ? Vient à moi, ma belle, tu ne seras pas déçue par la leçon que je te ferai chanter.
Proche de la banque, je sent alors le doux nectar de Dymena. Ainsi, ma tendre complice est en ville L'excitation me gagne, à mesure que mes coquins desseins prennent formes et que mes pas me rapprochent du parfum familier. Une simple caresse, un petit regard sensuel et un léger sourire tendancieux. Cela suffit à Dymena pour comprendre dans l'instant que je prépare un petit jeu. La troll innocente se présente alors à nous. L'épreuve peut commencer. Le piège se referme sur la jeune Deerantler.
Ô vieux prétentieux, goujat grimaçant ! Croyais-tu pouvoir jouer avec une fleur si jeune sans ne point la faner ?
Extrait des notes de Zunhwyvar écrites à la croisée des chemins au soir du 8ème jour de la décade du lapin (lune de l'esprit).[La déception d'une fleur effrontée] Le sens de la luxure
La belle me toise d'un regard brûlant, sûre de ses atours qu'elle met en valeur à chacun de ses pas feutrés. Divine Aphrodite, ta calice généreuse est un défi aux yeux, elle aspire les regards et invite tout un chacun à défaire chaque pétale, chaque sépale de ce corps harmonieux.
La belle est directe et ne se perd pas en boniments inutiles. Tout juste ai-je le temps de lui susurrer quelques flatteries bien senties, quelques promesses sensuelles auxquelles elle n'est pas insensible.
Déstabilisée un instant, elle bombe la poitrine avec défi et courbure, et plonge sa main sous mon tabard pour inspecter la partie la plus sensible de mon anatomie. Je reste pétrifié un instant : je rappel au lecteur averti que la scène se passe devant la banque de la Puissante. L'expérience des aventures avec Dymena me permet d'encaisser cette effronterie absolue sans fléchir ( !). Cette dernière reste parfaitement impassible aux affres de cette jeunette bien intrépide.
Je profite de ce moment intemporel mais pourtant bien réel pour lancer quelques vantardises appropriés que Dyména surenchérit. Visiblement satisfaite, la troll à la crinière de feu continue son assaut pour ébranler ma volonté de fer, en retirant sa toilette aussi vite que ne l'aurait faite l'expérimenté Vanya l'abeille. Elle dévoile un corps à la pureté iridescente que Dymena et moi ne manquons pas de dévorer des yeux. Je m'attends à l'émeute, mais les relents incessants des badauds curieux restent calmes Pour l'instant
Un troll mâle, deux troll femelles, dont une en sous-vêtement, une foule de badaud et la banque d'Orgrimmar. Combien de possibilités ?
Extrait des notes de Zunhwyvar écrites à la croisée des chemins au soir du 8ème jour de la décade du lapin (lune de l'esprit).[La déception d'une fleur effrontée] La fin de l'épreuve
Ses artifices au tapis, la troll débauchée vient lover son corps frêle entre mes bras. Le contact ardent de nos corps brûle mon cur, mais devant cette générosité insolente, cette frénésie charnelle, ma dévotion au clan m'impose rigueur et discipline. J'aimerai rompre les derniers tissus de sa dignité, punir d'un puissant élan l'impudente et ainsi céder aux phantasmes d'une saillie furieuse aux portes de la banque...
Je cherche un regain de courage dans le regard malicieux de Dymena, et c'est dans ces yeux coquins que je trouve la lucidité nécessaire pour ne pas sombrer. La diablesse veut tâter du gourdin, je vais lui montrer ce qu'on peut faire avec une verve enfiévrée ! Elle veut m'écraser de son ostentatoire volupté, je vais lui apprendre le sens du mot luxure !
La belle se serre plus fort contre mon torse et caresse mes omoplates de ses mains douces à travers mon tabard. Je l'accueil alors de mes longs bras comme un prédateur enserre sa proie.
Extrait des notes de Zunhwyvar écrites à la croisée des chemins au soir du 8ème jour de la décade du lapin (lune de l'esprit).
Aux regrets de ma cavalière, j'invite Dymena à clore le cercle de nos corps en serrant le dos nu de la troll effrontée. Inquiète, cette dernière interroge mes yeux sans comprendre mon jeu. Chacune de mes caresses sur son corps parfumé voit une réponse langoureuse de Dymena.
« comme j'aimerai avoir ta peau si douce et si ferme », susurre Dymena à l'oreille de notre proie.
Le désarroi de la jeune femelle grandit à mesure que le désir de Dymena s'épanouit, que les lèvres se rapprochent et les mains s'accrochent. J'attrape les hanches de Dymena et imprime à nos trois corps un mouvement laconique sans équivoque.
D'une rapide esquive, ma captive rompt la danse et ramasse précipitamment sa robe légère. Lasse de ce petit jeu sans suite provoqué par cette petite allumeuse, Dymena nous salut brièvement et entre dans la banque.
Un peu penaude, la jeune Troll me demande la nature de mes relations avec Dymena.
«Dymena est le phare de ma vie. Elle est mon cap, loin des écueils, loin des dérives !».
Silence sur nos visages. Chveurouch bondit et fend la foule, interrompant un moment les reflux des badauds troublés.
Extrait des notes de Zunhwyvar écrites à la croisée des chemins au soir du 9ème jour de la décade de la chouette (lune de l'esprit).
Souvent, mes pensées vont à cette fleur effrontée. Je l'observe parfois, de loin, vaquée aux affres de son âge dans son village natal. Depuis longtemps la culpabilité est passée, cédant place à la satisfaction d'un camouflé justement infligé. Je sais aujourd'hui que j'ai pris la bonne décision. Trop facilement j'ai brisé ses défenses, trop clairement j'ai perçu ses sentiments et percuté son cur.
Ai-je été cruel ? Cynique ? Je ne crois pas. Chveurouch est retournée parmi les siens, trouver mari et marmailles. Ainsi il est mieux.
Quand le gros Tauren vacilla, Zunhwyvar eu juste le temps de sauter sur le coté pour éviter la masse de muscle inerte. Mögrökh s'écroula à terre avec le son métallique que seule une armure de plate de plusieurs centaines de livres pouvait provoquer, dans un nuage de poussière, de boue et de poils. Il sembla à Zunh que la terre trembla un instant, et les badauds apeurés crurent un instant que la puissante était attaquée par quelque machinerie infernale.[Souviens-toi Mögrökh !] Carnet d'enfance
Maitre des premiers soins, Zunh tenta de prendre le pouls de son corpulent ami, mais son cuir épais résistait à toute forme de palpitation. Inquiet, ce dernier allait prévenir la brigade des sapeurs d'Orgrimmar, quand il entendit un profond ronflement de la carcasse bovine
Ramassant les feuilles malpropres que le puissant Tauren avait prise pour habitude de griffonner des ces brillantes maximes, Zunhwyavr s'interrogeait sur les raisons d'un tel foudroiement. C'était comme si le poids de ses réflexions avait soudain écrasés le pauvre Mögrökh Du néant avait soudain jailli la lumière, l'Abime avait céder la place à l'Idée, et une explosion d'intelligence avait secoué le crâne du bovin.
Zunhwyvar tentait sans succès de donner un ordre à toutes ses feuilles éparpillées dans la boue, quand il remarqua un carnet de cuir vieilli qui portait simplement le titre « cahier d'enfance »
Extrait des notes de Zunhwyvar écrites à la croisée des chemins au soir du 3ème jour de la décade de la baleine (lune de l'esprit).[Souviens-toi Mögrökh !] Dessein d'enfance
*Le début de la page commence par des notes écrites en langue inconnue des races de la horde. Elle porte le titre « Extrait des premières pages du carnet d'enfance de Mögrökh ».*
Voila une bien curieuse chose que ce « carnet d'enfance » En tout cas les premiers chapitres restent une savoureuse énigme à laquelle Mogrokh est lié à son insu. A moins d'une régression intellectuelle spontanée du bovin dans son plus jeune âge, il ne fait aucun doute que ces premières pages ne sont pas de sa plume. Tout comme les deux illustrations détaillées des parents de Mog dans les dernières pages : un mâle massif armé d'une énorme masse accompagnée d'une femelle au regard grave et au atours raffinées s'appuyant sur un bâton orné de symboles runiques. « Mägrähge, coma profond » était indiqué sous le dessin de la tauren. Etrange
*Une feuille est attachée aux notes de Zunhwyvar. Il s'agit du dessein malpropre et grossier de deux taurens, père et fils, chacun portant une masse ajustée à sa taille. Est inscrit dans un orc improbable les mots suivants : « papa est mort ce jour au combatJe ne puis en vouloir à ces ennemis car il est mort en fier guerrier de la horde Comme lui je ferai connaitre le sens du mot « honneur » au monde ». Le mot "Grökh" est inscrit avec un effort d'écriture certain sur le bas de la page*[Rencontre] Triste rencontre en Azshara
Trop tard Quand le noble cervidé s'effondra à terre dans un râle d'agonie, Mögrökh, Thorus et Zunhwyvar ne pouvaient plus le sauver. Le roi des forêts aux longues cornes ramifiées avait rendu son dernier brame en déchirant le silence d'Azshara. L'animal sacré du clan Deerantlers venait d'être assassiné par une réprouvée sans nom.
Dans un hurlement de rage qui secoua les tripes de Zunh, Mog chargea tête baissée sur la l'odieuse réprouvée. La magicienne expérimentée exploita cette bravade grossière par une esquive rapide et incanta un trait de feu dans le dos du tauren furieux. Ses chairs gravement brulées, le puissant bovin s'écroula à son tour victime de la perfidie dans un bruit sourd.
Mog agonisant, le brave Thorus prit la mesure de la puissance de cette ennemie désincarnée. Malgré la différence de niveau évidente, il se mit en garde et attaqua la morte-vivante, libérant toute sa colère. Les coups fendirent l'air sans toucher corps, et quand le vaillant tauren marqua un temps pour prendre son souffle, à nouveau le trait de feu frappa l'épaisse crinière. Le torse en flamme, le courageux Thorus fit front, les yeux injectés de sang, la crinière fumante, tel un démon de l'ancien temps. Avant de mordre la poussière, il abattit sa hache sur l'épaule de la réprouvée et le sang noir jailli. Incrédule, son blanc visage déformé par la douleur, elle pausa genou à terre en tentant de rester conscienteSerrant le manche de sa hache, Zunh avança doucement sur sa proie sans défense, l'air mauvais.